études économiques
Kirghizistan

Kirghizistan

Population 6,7 millions
PIB par habitant 1 283 $US
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Synthèse

principaux Indicateurs économiques

  2020 2021 2022 2023 (p)
Croissance PIB (%) -8,6 3,7 7,0 4,0
Inflation (moyenne annuelle, %) 6,3 11,9 13,9 10,5
Solde public / PIB (%) -3,3 -0,2 -1,1 -3,0
Solde courant / PIB (%) 4,8 -8,4 -27,0 -11,0
Dette publique / PIB (%) 67,6 60,8 52,0 53,0

(e) : Estimation (p) : Prévision *Dons inclus

POINTS FORTS

  • Abondance de ressources métalliques
  • Potentiel touristique et hydroélectrique
  • Position stratégique sur le couloir transcaucasien de transit entre la Chine et l’Europe
  • Soutien financier des bailleurs de fonds multilatéraux et bilatéraux, notamment de la Chine
  • Membre de l’UEEA et de l’Initiative Ceinture et Route (ICR) de la Chine

POINTS FAIBLES

  • Abondance de ressources métalliques
  • Potentiel touristique et hydroélectrique
  • Position stratégique sur le couloir transcaucasien de transit entre la Chine et l’Europe
  • Soutien financier des bailleurs de fonds multilatéraux et bilatéraux, notamment de la Chine
  • Membre de l’UEEA et de l’Initiative Ceinture et Route (ICR) de la Chine

Appréciation du risque

Un retour « à la normale » pour la croissance

La croissance ralentira en 2023, après une année exceptionnelle, portée par l’accroissement de la demande de consommation des ménages, (d’une part, provenant de l’arrivée de russes sur le territoire, et, d’autre part, par une augmentation des transferts des expatriés. En 2023, la consommation finale (101.2% du PIB en 2021) diminuera, en raison d’une inflation toujours élevée, et de moindres transferts (27% du PIB en 2022), en grande majorité de Russie (95% des transferts et 25% du PIB en 2022). L’investissement en capital fixe (23% du PIB) contribuera positivement à la croissance. Parmi les projets d’investissement majeurs du pays, on peut citer la centrale hydroélectrique de Kambar-Ata-2, située sur la rivière Naryn, qui permettra de générer de l’électricité à la fois pour le Kirghizistan, le Kazakhstan et l’Ouzbékistan. La construction de cette centrale a été décidée en janvier 2023. En 2023, la part des investissements directs étrangers nets dans le PIB devrait rester faible (0.5% du PIB en 2022 et 2.5% en 2021). Les exportations nettes contribueront comme toujours négativement à la croissance, malgré une reprise des exportations d’or (arrêtée en 2022).

 

Une réduction du déficit courant, mais une dégradation du déficit budgétaire

Le compte courant devrait s’améliorer en 2023, mais restera nettement négatif. Son creusement en 2022 était principalement expliqué par celui du structurel déficit commercial avec, d’une part, l’arrêt des exportations d’or (34% du PIB en 2021), la production d’or étant revendue à la Banque Centrale, et, d’autre part, une forte montée des importations (liée notamment au renchérissement des cours mondiaux de l’énergie et de l’alimentation). En 2023, la reprise des exportations d’or et le possible ralentissement de la demande d’importations des ménages améliorera la balance commerciale, qui restera cependant déficitaire. La balance des services, structurellement déficitaire, le restera en 2023, tout comme celle des revenus primaires (revenus d’investissement), mais les déficits seront bien moindres que celui des échanges de biens. En 2023, la situation économique dégradée de la Fédération de Russie engendrera moins de transferts provenant de ce pays (après une forte croissance en 2022), ce qui influera négativement sur le compte courant. Le déficit budgétaire du Kirghizistan pourrait se creuser en raison d’une montée des dépenses, suite à une augmentation des salaires des agents du secteur public et une revalorisation des pensions de retraites. Malgré la forte réduction de son poids dans le PIB en 2022, due à l’inflation et à la forte croissance, la dette publique reste lourde. Près de la moitié est exprimée en devises, dont près de 40% est détenue par la Chine (42% en 2021).

Une situation politique interne et externe instable

Les manifestations suivant les élections législatives contestées pour cause de fraude électorale et d’achat massif de voix, en octobre 2020, ont conduit à la démission du gouvernement et du président Sooronbay Jeenbekov. Un nouveau président, Sadyr Japarov, a été élu en janvier 2021, avec une majorité écrasante, capitalisant sur la nationalisation de la mine d’or de Kumtor, et le référendum constitutionnel d’avril suivant a transformé le régime parlementaire en présidentiel. Un nouveau système électoral mêlant scrutin majoritaire et proportionnel est adopté le 27 août. Les élections législatives ont eu lieu par anticipation le 28 novembre 2021 afin de renouveler les 90 sièges du Conseil suprême. Les partis soutenant ouvertement Sadyr Japarov sont arrivés largement en tête, tandis que les élus sans étiquette représentent plus d'un tiers. En octobre 2022, des manifestations ont éclaté dans le pays, suite à la reprise des négociations entre le Kirghizistan et l’Ouzbékistan concernant la délimitation du réservoir d’eau de Kempir-Abad, à la frontière entre les deux pays (dont 14% est utilisée pour irriguer les terres de deux régions du Kirghizistan). Plus de 20 personnes furent arrêtées et emprisonnées :  une vingtaine d’entre eux étaient toujours en prison en juin 2023. En novembre 2022, un accord a été conclu entre les deux pays, par lequel le Kirghizistan concédait le réservoir à son voisin, en échange de 19 hectares de terres disputées. Le mécontentement de la population sur cette question, comme sur la lenteur des progrès dans la lutte contre la corruption dans le secteur public, ainsi que la possible prolongation du maintien en détention d’une vingtaine de manifestants pourraient entraîner de nouvelles manifestations, ce qui conduirait les autorités à durcir leur attitude.
Le vieux conflit frontalier entre la République kirghize et le Tadjikistan a fait des victimes dans les deux camps en septembre 2022, lors de violents affrontements d’une durée de quatre jours. Dans un rapport publié en mai 2023, Human Rights Watch a déclaré que les deux pays ont commis des crimes de guerre. Par ailleurs, le Kirghizistan n’a pas ouvertement condamné la Fédération de Russie, l’un de ses principaux partenaires commerciaux, pour son invasion de l’Ukraine. Le commerce entre les deux pays s’est renforcé en 2022, avec une augmentation des exportations du Kirghizistan de 150%. L’Union Européenne a averti le pays durant plusieurs mois sur la possibilité de l’application de sanctions, au motif du contournement de ses sanctions à l’encontre de la Russie, avant de finalement se rétracter en juin 2023.

 

Dernière mise à jour : Septembre 2023

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