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17/09/2015
Publications institutionnelles

L’Asie à l’épreuve du ralentissement chinois

L’économie chinoise est sous le feu des projecteurs depuis plusieurs mois : dévaluation du yuan, effondrement boursier, baisse des prix de l’immobilier, craintes d’un ralentissement économique excessif, doutes sur la fiabilité des données publiées et plus généralement incertitudes quant au processus de rééquilibrage engagé par les autorités. Dans ce contexte anxiogène, les autres pays d’Asie apparaissent comme les premières victimes potentielles en cas d’atterrissage brutal de l’économie chinoise. S’ils ont bénéficié de leur proximité géographique et de leurs spécialisations sectorielles pour commercer massivement et croître dans le sillage de la Chine depuis le début des années 2000, leur intégration semble être aujourd’hui un facteur de risque, alors que la Chine a contribué pour près de 32% à la croissance mondiale et 72% à la croissance de l’Asie émergente depuis 2000. Après avoir dressé un état des lieux du ralentissement chinois, nous identifions dans ce panorama de quelle manière les pays asiatiques sont affectés par les pertes de compétitivité qui ont accompagné ce moindre dynamisme de l’activité, puis nous repérons les pays les plus vulnérables à cette évolution en nous focalisant principalement sur trois canaux de transmission : le commerce, les prix des matières premières et les financements. Les enseignements de cette étude sont multiples. D’abord, les deux places financières et plates-formes commerciales que sont Hong Kong et Singapour sont particulièrement vulnérables au ralentissement chinois, à travers le canal commercial mais  aussi financier. D’autres pays, dont au premier rang la Mongolie, devraient aussi être pénalisés par la baisse des prix des matières premières ainsi que de moindres investissements chinois dans les secteurs qui y sont liés. A l’autre bout de l’échelle, deux pays de la région semblent aujourd’hui plus immunisés que les autres: l’Inde et les Philippines. Entre ces deux groupes, la Thaïlande, la Malaisie ou encore l’Indonésie sont dans une position intermédiaire : si leur exposition au ralentissement chinois à travers les flux commerciaux et financiers est significative, elle n’est pas suffisante pour faire dérailler leur croissance si l’atterrissage de l’économie se fait en douceur, ce qui reste le scénario central de Coface (croissance chinoise anticipée à 6,7% en 2015 et 6,2% en 2016).

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Annie LORENZANA

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