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10/04/2018
Publications économiques

Les nouvelles routes du commerce méditerranéen

Les nouvelles routes du commerce méditerranéen

Le retour du protectionnisme sur la scène internationale a remis sous le feu des projecteurs le débat autour des accords de libre- échange. A l’heure où l’Amérique se ferme, d’autres régions du monde décident de s’ouvrir et les alliances commerciales se redessinent. Ce nouvel élan de libéralisation pourrait redonner du souffle à une tentative de coopération enclenchée depuis bientôt une trentaine d’années dans l’une des plus anciennes régions commerciales du monde. Les pays du bassin Méditerranéen se sont lancés en 1995 dans un large projet de création d’un espace économique intégré. Ce projet ambitieux, plus connu sous le nom de processus de Barcelone, devait s’appuyer sur un accord global de libre-échange, construit sur le modèle européen, et visant à faire de la Méditerranée un espace de libre circulation des marchandises. Où en est-on aujourd’hui ?

Processus de Barcelone, Partenariat euroméditerranéen, Union pour la Méditerranée : les noms changent à mesure que les années passent, mais l’on semble encore loin des objectifs fixés dans les années 1990. Alors que l’Asie a réussi à relever le défi, les pays de la Méditerranée commercent relativement peu entre eux. La part du commerce intra méditerranéen dans les échanges des pays de la région a même tendance à légèrement diminuer. Comment expliquer ces résultats décevants ? Premièrement, si le processus de Barcelone visait à créer une zone de libre- échange régionale, il s’est, pour le moment, seulement traduit par une multiplication des accords bilatéraux entre l’UE et chacun des pays dits du Sud. Des accords régionaux lient entre eux certains pays d’Afrique du Nord, tandis que la Turquie a développé son propre réseau de coopération, mais on demeure loin du modèle d’une zone de libre-échange. Ensuite, la libéralisation des échanges dans la région, bien qu’elle soit incomplète, ne produit à ce stade que peu de résultats. Là aussi, les explications sont nombreuses. Outre la similarité des économies qui la composent, la complexité du cadre institutionnel, la persistance de mesures protectionnistes et les répercussions de la crise de 2009 ainsi que celles des printemps arabes ont limité l’essor des échanges.

Mais des raisons d’espérer existent. La structure des échanges au sein de la région s’est modifiée depuis les années 2000. Des économies du Sud et de l’Est se spécialisent dans des secteurs à plus forte valeur ajoutée et amorcent leur montée en gamme. Les exportations de biens liés aux technologies de l’information et de la communication ont progressé (Tunisie, Maroc), tandis que le secteur automobile illustre l’essor de chaînes de valeur intégrées dans la région (au Maroc). Dans ce contexte de montée en gamme, des biens à plus faible valeur ajoutée, comme ceux des secteurs du textile-habillement, sont désormais moins échangés dans la région. Autre nouvelle tendance positive, de nouveaux acteurs ont émergé dans l’approvisionnement en matières premières (énergie, chimie et construction). Il s’agit notamment de la Grèce, Chypre, Malte et l’Égypte.

 

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