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15/12/2014
Publications économiques

Panorama : Que doit-on craindre de la "low-flation" ?

Panorama : Que doit-on craindre de la "low-flation" ?

Le mot « déflation » semble être sur toutes les lèvres en Europe aujourd’hui, et pas seulement sur celles des économistes. Un tel intérêt n’est pas surprenant, l’inflation étant en baisse depuis trois ans en zone euro. La France ne fait pas figure d’exception : les prix à la consommation y ont augmenté de seulement 0,5% sur un an en octobre 2014. Or la déflation, lorsqu’elle survient, a des conséquences importantes sur l’activité. Dans un premier temps elle bénéficie aux consommateurs puisqu’elle augmente leur pouvoir d’achat. Mais plus le recul des prix se prolonge dans le temps, plus il est susceptible de faire entrer l’économie dans une récession durable : à partir du moment où les ménages anticipent que les prix continueront de baisser demain, ils n’ont aucun Par les économistes du groupe Coface intérêt à consommer aujourd’hui. Dit autrement, la baisse des prix engendre celle de la consommation qui, elle-même, provoque de nouvelles baisses de prix. Le risque de tomber dans ce cercle vicieux conduit à se oser plusieurs questions : de quelle déflation est-on le plus proche aujourd’hui en France, une période prolongée de « low-flation » à la japonaise ou une dépression profonde comme dans les années 1930 ? Et quel serait l’effet d’une éventuelle période de déflation sur les entreprises françaises ? Certains secteurs d’activité sont-ils plus exposés que d’autres à ce risque ?

 

La politique proactive de la BCE ou encore les structures actuelles de l’économie française permettent de relativiser le risque de « déflation profonde ». Mais la probabilité de connaître une période prolongée de « low-flation » et de croissance faible semble plus forte, même si la situation française actuelle paraît sous plusieurs aspects (secteur bancaire, marché immobilier) meilleure que celle du Japon de l’époque. Un tel scenario implique une croissance de l’activité en berne pour l’économie française. Mais une période prolongée de stagnation n’a pas que des effets négatifs : la baisse des coûts de production (notamment des matières premières) qu’elle induit profite aux entreprises, comme celle des taux d’intérêt. Au final, la « low-flation » est le signe d’un changement de régime de croissance : moins de croissance, moins d’inflation, mais aussi des conditions de financement plus favorables et des coûts de production plus faibles pour certains secteurs. L’année 2014 le confirme : le nombre de défaillances d’entreprises s’est stabilisé en France malgré une croissance de seulement 0,4%.

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