études économiques
Belize

Belize

Population 0,4 million
PIB par habitant 5 638 $USD
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Evaluation des risques pays
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Environnement des affaires
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Synthèse

Major Economic Indicators

  2020 2021 2022 2023 (e) 2024 (p)
Croissance PIB (%) -13,4 15,2 12,7 4,0 3,0
Inflation (moyenne annuelle, %) 0,1 3,2 6,3 3,5 1,5
Solde public / PIB (%) -8,4 -3,2 -0,7 -0,5 -0,5
Solde courant / PIB (%) -6,2 -6,3 -7,3 -6,5 -6,0
Dette publique / PIB (%) 101,4 80,1 63,4 59,5 57,0

(e): Estimation (p): Prévision *Année budgétaire du 1er avril au 31 mars. Données 2024: 2024/25

POINTS FORTS

  • Atouts naturels et culturels propices au tourisme haut de gamme (plus grand récif coralien des Amériques, deuxième au niveau mondial) ; industrie touristique compétitive par rapport à ses pairs régionaux
  • Ressources agricoles (canne à sucre, agrumes, bananes), aquacoles et halieutiques
  • Potentiel minier (or, bauxite, baryte, cassitérite)
  • Soutien des prêteurs internationaux et bilatéraux
  • Ancrage de la monnaie au dollar
  • Confortables réserves de change

POINTS FAIBLES

  • Dépendance au tourisme et aux visiteurs des Etats-Unis
  • Secteurs agricole et touristique exposés aux événements climatiques parfois violents (ouragans)
  • Criminalité élevée sur fond de trafic de drogue, de blanchiment d’argent et de corruption
  • Marché domestique de petite taille
  • Secteur manufacturier peu développé induisant une dépendance aux importations, notamment d’énergie (celles de carburant représentent environ 10 % du PIB)
  • Endettement élevé, accès limité aux marchés internationaux
  • Sous-investissement public dans les infrastructures
  • Fortes inégalités et pauvreté endémique

Appréciation du risque

Activité toujours tirée par le tourisme

Après le fort rebond postpandémique, la croissance bélizienne s’est modérée en 2023, mais est restée robuste, soutenue par la reprise continue du tourisme et des activités commerciales. En 2024, la croissance se stabilisera à un niveau légèrement plus faible, à mesure que la reprise s’estompera, toujours portée par les exportations de services, principalement liés au tourisme de croisière. Toutefois, le ralentissement attendu de l’économie nord-américaine, principal marché source (environ 80% des arrivées), pourrait peser sur les perspectives du secteur. La consommation des ménages (65% du PIB) devrait profiter d’une inflation plus faible. Cependant, le risque d’aléa climatique affectant la production agricole, et le maintien des prix élevés du carburant, pourraient entretenir des tensions inflationnistes. L’investissement (21% du PIB), principalement privé, progressera grâce au développement d’infrastructures touristiques. A terme, ces initiatives dynamiseront le tourisme de croisière, dont la reprise est plus lente que celle des autres segments. Les projets du port terrestre Magical Belize et du terminal de croisière offshore Port Coral situé sur l'île de Stake Bank sont parmi les plus avancés, bien que des contraintes légales retardent leur mise en service. De nouveaux investissements publics visant à moderniser le port de Belize City sont envisagés. La consommation publique (12 % du PIB) restera néanmoins contrainte par les efforts de consolidation budgétaire.

Poursuite de l’assainissement budgétaire

Le gouvernement poursuit ses efforts de consolidation budgétaire sur l’exercice 2023/24. Si l’activité économique dynamique permet de limiter le déficit public, celui-ci est entretenu par des dépenses accrues, axées notamment sur la hausse des salaires de la fonction publique, restreints au cours de l’exercice 2021/22. Un service de la dette publique important (5,5% du PIB en 2023) pénalise encore les comptes publics, même si sa restructuration partielle, en 2021, a permis de le réduire temporairement. Les recettes fiscales ont augmenté sous l’impulsion d’une meilleure collecte, mais restent inférieures à leurs niveaux d’avant la pandémie. Seule une réforme complète permettrait de remédier à la faiblesse des ressources. En 2024/25, le déficit public se stabiliserait. En supposant un maintien de l’effort de consolidation, le gouvernement devrait conserver un surplus primaire d’environ 1,2% du PIB. Toutefois, à l’approche des élections (attendues fin 2025), des pressions électorales pourraient entraîner une augmentation des dépenses publiques.
Des progrès considérables ont été réalisés en matière de viabilité de la dette publique. Fin 2021, un accord avec « The Nature Conservancy » (TNC, une organisation environnementale américaine) a permis de refinancer le « superbond » à échéance 2034 (soit toute la dette extérieure commerciale), par l’émission de « Blue bonds », réduisant l’encours de la dette publique de 10% du PIB. Le délai de grâce de 10 ans pour le remboursement du nouveau prêt et les faibles taux d’intérêt qui l’accompagnent, permettent de réduire le service de la dette jusqu’à l’exercice 2034. En contrepartie, les autorités béliziennes sont tenues de consacrer les 180 millions de USD économisés à la conservation marine d’ici 2041 et de faire passer à 30% la part des rivages protégés. En outre, un escompte sur la dette PetroCaribe due au Venezuela, en 2022, a permis de réduire encore l’encours de la dette à hauteur de 4,4% du PIB. Ces restructurations, ajoutées à la forte reprise, au re-basage du PIB, et l’excédent primaire, ont permis de réduire considérablement le poids de la dette, dont environ deux tiers sont externes. En supposant une consolidation fiscale continue, le stock de dette publique devrait conserver sa trajectoire descendante.
Après s’être alourdi en 2022, en raison de la hausse des importations liée au rebond de consommation, le déficit courant s’est légèrement modéré en 2023. L’excédent des services (environ 17% du PIB en 2023) s’est élargi dans le sillage de la poursuite de la reprise touristique. Si le déficit commercial (environ 23% du PIB en 2023) est resté lourd, la modération des prix du carburant l’a quelque peu allégé. En 2024, le déficit courant devrait de nouveau se réduire modérément. Le dynamisme des services sera contrebalancé par la hausse des importations, notamment celles induites par le tourisme. Le rapatriement des bénéfices par les entreprises étrangères progresserait quelque peu, mais serait compensé par les remises des expatriés, provenant principalement des Etats-Unis. Le déficit courant sera encore financé par les IDE, ainsi que les prêts bilatéraux et multilatéraux. La banque centrale du Belize dispose de réserves suffisantes (plus de 3 mois et demi d’importations) pour maintenir l’ancrage monétaire (2 BZD = 1 USD).

 

Une opposition fragmentée, des litiges frontaliers

Le premier ministre John Briceño, du Parti uni du peuple (PUP) (nationaliste de centre-gauche), a été élu en 2020 pour un mandat de 5 ans. Son gouvernement bénéficie d’une confortable majorité parlementaire (26 des 21 sièges de la Chambre des représentants, 6 des 13 sièges du Sénat), facilitant la conduite de la politique, notamment l’assainissement budgétaire et la répression contre la criminalité associée à l’important trafic de drogue. Les prochaines élections générales sont attendues pour la fin de l’année 2025. Le principal parti d’opposition, le Parti démocratique uni (UDP), étant fragmenté, il se verra contraint de constituer des alliances s’il souhaite gagner en popularité. Du côté de la politique extérieure, Bélize entretiendra ses relations diplomatiques avec Taiwan, réaffirmées par la visite de la présidente taiwanaise en avril 2023. Les relations avec le Guatemala voisin resteront tendues, en l’absence de progrès concernant le différend frontalier portant sur plus de la moitié du Bélize, soumis à l’arbitrage de la Cour internationale de justice (CIJ) depuis 2019. Quant à la revendication hondurienne sur des cayes à l’extrémité sud de la barrière de corail bélizienne, la CIJ a débuté son instruction en 2023.

 

Dernière mise à jour: Mars 2024

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