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29/06/2016
Risque pays et études économiques

Malgré des chocs durables, des opportunités sont à saisir en Afrique sub-saharienne à l’horizon 2025

Jeune homme d'affaires en Afrique
  • Très affectée par le ralentissement chinois et la chute du prix des matières premières, l’Afrique sub-saharienne affiche sa plus faible croissance depuis 2008
  • 15 pays ont un potentiel conséquent de consommation privée et parmi eux figurent plusieurs pays très affectés par ces chocs
  • Deux secteurs offrent des opportunités à moyen terme pour les entreprises : distribution et TIC[1]

 

UN CONTINENT ASSOMBRI PAR DES CHOCS ÉCONOMIQUES MAJEURS

L’économie mondiale est tourmentée : le ralentissement de l’économie chinoise ajouté à la chute des prix des matières premières ont mis à mal les fondamentaux des pays d’Afrique sub-saharienne. Depuis la crise de 2008, la croissance n’a jamais été aussi faible : 3,4 % en 2015 et 2,6 % en 2016, selon les prévisions de Coface. 

Pour faire face à ces risques externes croissants, les pays exportateurs de matières premières ont été incités à mettre en place rapidement des mesures d’ajustement. Nombreux sont ceux qui ont tenté de maintenir une parité du taux de change vis-à-vis du dollar, mais sans grand succès, tant les pressions baissières étaient importantes. Plusieurs ont préféré restreindre les dépenses afin de contrôler la détérioration des finances publiques. Ces perturbations les ont installés dans une situation de fragilité, avec des conséquences structurelles profondes au vu de la persistance des chocs. Cependant, et malgré des disparités fortes au sein du continent, un élément permet de dire que ces pays pourraient être des marchés porteurs à moyen terme : la consommation privée.

 

La consommation privée, la porte de sortie ?

Parmi 55 pays analysés, 15 ont été identifiés comme réunissant les conditions nécessaires à une progression de la consommation : Gabon, Botswana, Namibie, Afrique du Sud, Nigéria, Ethiopie, Côte d’Ivoire, Mozambique, Tanzanie, Sénégal, RDC, Ghana, Kenya, Rwanda, Angola. Deux critères déterminants: la démographie et la capacité de consommation des ménages – ont été croisés pour les classer, selon leurs scores. 

 

Classement des pays
  • La démographie permet d’apprécier le potentiel d’un marché par sa taille. La population urbaine d’Afrique sub-saharienne dépasserait les 50 % de la population totale en 2025, grâce à des revenus par habitant plus élevés et des infrastructures propices à la consommation. Le ratio de dépendance[2], bien qu’élevé aujourd’hui, devrait reculer dans les 10 ans à venir. Ces pays présentent un intérêt économique majeur particulièrement pour les plus peuplés, comme le Nigeria avec 182 millions d’habitants en 2015. Les Nations Unies prévoient en outre 1,2 milliards d’habitants en 2025 pour l’Afrique sub-saharienne.
  • Les critères économiques pris en compte pour le classement visent à évaluer la capacité de consommation des ménages via la consommation finale par habitant en 2014, la croissance annuelle moyenne du PIB sur la période 2015-2025 et le niveau de PIB par habitant estimé en 2025, qui indique la richesse du pays à moyen terme.

Pour les 15 marchés prometteurs, le score combiné démographique / économique est supérieur ou égal à 40/100. Y figurent notamment les principaux exportateurs de pétrole (Gabon, Nigéria, Angola) et plusieurs exportateurs d’autres matières premières (Botswana, Namibie, Ghana, Afrique du Sud), notamment minérales.

 

Nigéria, Angola, Ghana et Afrique du Sud : des opportunités particulières pour les entreprises de la distribution et des TIC

  • La distribution continue de progresser malgré des difficultés conjoncturelles et offre des perspectives de croissance en volume importantes. L’enrichissement de la population pourrait favoriser la consommation de produits à plus forte valeur ajoutée. Le développement d’infrastructures de distribution joue également un rôle clé, comme en Afrique du Sud qui se place au 6e rang mondial pour le nombre de centres commerciaux (2000).
  • Les TIC se caractérisent par de nombreuses parts de marché à conquérir : le taux d’équipement des populations est encore relativement faible et l’offre de services accessibles par mobile augmente rapidement. Enfin, ces nouvelles technologies sont un atout majeur de diversification de l’économie.

La trajectoire de croissance de l’Afrique sub-saharienne pourrait être freinée par des chocs économiques, des problèmes politiques ou de gouvernance, mais ces facteurs ne seraient pas de nature à remettre en cause les perspectives positives à moyen terme.

 

[1] Technologies de l’information et de la communication

[2] Part dans la population totale des personnes économiquement dépendantes (âgées de moins de 15 ans et de plus de 65 ans)

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Annie LORENZANA

RESPONSABLE MARKETING ET COMMUNICATION
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