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21/11/2013
Publications économiques

Défaillances en France : Le secteur de la construction en danger.

Défaillances en France : Le secteur de la construction en danger.

Vous trouverez dans ce panorama le baromètre Coface, qui analyse l’évolution des défaillances d’entreprises françaises entre novembre 2012 et octobre 2013. Avec une hausse de 4,3% durant cette période, le nombre de défaillances (62 431) est désormais proche du pic historique atteint au sommet de la crise en 2009. Toutefois, leur coût financier (la dette fournisseur des entreprises défaillantes) diminue de 7,4%. Désormais, la France présente, en matière de « risque entreprise », une situation plus traditionnelle avec des ETI moins atteintes (-29%), après avoir été particulièrement touchées dans la première partie de l'année, au détriment des PME/micro-entreprises plus affectées.
Nous publions ensuite une étude sur les défaillances dans la construction française, secteur surreprésenté au niveau des défaillances par rapport à son poids dans l’économie. D’où vient cette fragilité ? Tout d’abord de la structure (composée essentiellement de TPE) et de la situation financière (avec une profitabilité qui diminue de manière préoccupante et plus forte-ment que la moyenne des entreprises françaises) des entreprises de la construction. Et aussi d’une conjoncture immobilière peu favorable, comme le montre l’évolution des permis de construire et celle des prix qui, selon une étude statistique, influent fortement sur les défaillances.
Dans ces conditions, la légère reprise attendue du PIB en France en 2014 ne bénéficiera pas à la construction. La probable correction des prix de l’immobilier français qui, bien que légère, provoquera une nouvelle hausse des défaillances dans la construction en 2014.

 

Baromètre des défaillances / automne 2013

Le nombre de défaillances augmente sensiblement : 62 431 au total, soit une hausse de 4,3%sur un an (+4,2% depuis janvier 2013), ce qui témoigne de la persistante fragilité du tissu des entreprises françaises. Coface note que les PME sont les plus frappées. En effet, les indicateurs de l’effet taille montrent que les ETI sont moins touchées, avec un coût des défaillances qui s’est réduit de 7,4% sur un an. De fait, le nombre de faillites d’ETI baisse (-29%). Ainsi, Coface constate un retour à une situation moins atypique des défaillances françaises.

 

Les défaillances dans la construction en France : le secteur de tous les dangers

La construction est au cœur de l’économie française. Du côté des ménages, 62% de la population se déclarent propriétaires d’un bien en 2013, ce qui les rend vulnérables aux fluctuations des prix immobiliers. Les « non-propriétaires » sont aussi sensibles à l’évolution du coût du logement : le ménage français médian consacre en effet 18,5% de son budget au logement. Du côté des entreprises, la construction concentre plus d’un sixième des entreprises françaises.
Ce secteur est aujourd’hui dans une situation paradoxale. Le marché immobilier n’a certes pas subi de correction marquée en France à la suite de la crise de 2008-2009, à l’inverse de la plupart des autres pays européens. Mais malgré cette résilience, le secteur concentre à lui seul plus de 30% des défaillances totales en France.
Alors comment expliquer cette surreprésentation du secteur dans les défaillances, y compris lorsque la conjoncture économique est favorable ? Cette question est d’autant plus cruciale que le secteur ralentit à l’heure actuelle, face à une croissance atone et un chômage élevé. Pour y répondre, nous présentons d’abord les tendances récentes des défaillances dans la construction en France, avant d’analyser ses fragilités financières spécifiques. Nous détaillons ensuite les perspectives d’évolution des prix immobiliers en 2014, et leurs conséquences sur les défaillances dans la construction.

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